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'année débute à Florence comme la précédente. Callas y triomphe dans les Puritains; suit une première Norma à la Scala, non moins triomphale. Callas accepte de chanter l'œuvre de Bellini à la Scala à contrecœur, elle se méfie des promesses de Ghiringhelli et réitère sa volonté de chanter Traviata à Milan. Ghiringhelli jure par tous les saints.

Après plusieurs Traviata à Catane, Callas retrouve la Scala, mais pour Constance de l'Enlèvement au sérail -son unique rôle mozartien-, avant de rejoindre Florence pour son second rôle rossinien : Armide sous la direction de Tullio Serafin. Ghiringhelli ne tient pas sa promesse mais monnaye le futur. Les quatre cachets prévus pour la Traviata sont intégralement versés.

Après une série de Puritains à Rome au mois de mai, Callas s'envole pour son troisième et dernier séjour-marathon à Mexico : onze représentations et à l'affiche les Puritains, la Traviata et Tosca, et deux nouveaux rôles, Lucia di Lammermoor et Gilda de Rigoletto. Seul ce dernier personnage ne provoque pas le délire des Mexicains.

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A son retour, le Festival Vérone l'engage pour deux Gioconda ainsi que pour quatre Traviata. A 500 000 lires la soirée (2 millions de francs), quelle revanche sur 1947! Entre les déluges d'ovations qui l'accueillent à chaque représentation, il y a plus important encore : Callas signe le contrat exclusif que lui propose EMI à l'aube du disque longue durée , maintes fois retardé par Meneghini, de plus en plus dur en affaires. Il a d'ailleurs quitté les siennes pour s'occuper de celles de sa femme!

Durant l'ère du 78 tours, ses enregistrements réalisés par Cetra n'avaient pas reçu l'accueil qu'ils méritaient. Après sa première intégrale discographique - la Gioconda réalisée à Turin en septembre par Cetra - suivent des débuts au Royal Opera Covent Garden de Londres avec Norma - Jean Sutherland y interprète le petit rôle de Clotilde , puis ce sont à la Scala les légendaires et ahurissantes Lady du Macbeth verdien, une prestigieuse ouverture de saison - la seconde pour Callas - sous la direction de Victor de Sabata. L'année s'achève, toujours à la Scala, avec la Gioconda.

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