Giuseppe VERDI (Parme 1813 - Milan 1901)
Né dans une
famille d'aubergistes d'un petit hameau proche de Busseto, il apprend la musique
avec l'organiste du village. L'aide d'un mécène, Antonio
Barezzi, lui permet de séjourner à Milan où, malgré
un échec au concours d'entrée au conservatoire en 1832, il travaille
avec Lavigna pendant trois ans.
De retour à Busseto, il est nommé "maître de musique"
et épouse la fille de son protecteur, Margherita
en 1836. En 1839, avec l'aide d'un ami milanais, il fait présenter
son premier opéra, Oberto, à la
Scala de Milan. Il remporte un tel succès que le directeur, Merelli,
lui offre un contrat pour trois autres ouvrages : Un
giorno di regno (1840), Nabucco (1842),
un triomphe qui fait de Verdi le porte-drapeau
du "risorgimento", et I Lombardi (1843).
Sa réputation
est assurée dans toute l'Europe et les ouvrages se succèdent
pour répondre à la demande : Ernani
(1844), Idue foscari (844), Giovanna
d'Arco (1845), Attila (1846), Macbeth
(1847), Luisa Miller (1849). Mais les évènements
révolutionnaires de 1848 semblent l'attirer davantage que la composition.
Il voyage à Rome, Paris, Londres puis achète une maison à
Busseto (la villa Verdi) où il se fixe en 1851 avec la cantatrice Guiseppina
Strepponi (sa femme décède en 1840).
C'est de cette époque que datent les premiers grands chefs-d'oeuvre
: Rigoletto (1851), Le
Trouvère (1853) et la Traviata
(1853). Pour l'opéra de Paris, il compose Les
Vêpres siciliennes (1855). Puis voient le jour
Simon Boccanegra (1857), et Un bal masqué
(1859). Il épouse Guiseppina et s'enthousiasme
pour Garibaldi, se faisant élire député
de Fidenza (1861 - 1865) après le rattachement du duché de Parme
au Piémont. Son nom devient un véritable symbole politique (l'expression
"Viva Verdi" était devenue l'abréviation de "Viva
Vittorio Emmanuele Re d'Italia").
Son activité
créatrice se ralentit et il ne composera plus que sept ouvrages au
cours des trente-cinq dernières années de sa vie. La
Force du destin est créée à Saint-Pétersbourg
en 1862, puis il se fixe à Paris entre 1865 et 1867 pour écrire
Don Carlos, une commande de l'Opéra créée
en 1867. Aïda est une commande de l'Opéra
du Caire (1871).
La mort du poête Manzoni l'affecte profondément
et il écrit un Requiem (1884) à
sa mémoire. Avec Otello (1887), il parvient
à des sommets dramatiques rarement atteints dans l'opéra italien.
Falstaff (1893) est une comédie alerte
d'un octogénaire qui n'a rien perdu de sa jeunesse ni de sa lucidité.
Ses vingt-six opéras révèlent un don mélodique intarissable qu'il a su mettre au service d'une efficacité dramatique sans cesse croissante au fil des années. Si l'on excepte les ouvrages de la période 1842-1850, écrits trop rapidement pour marquer son oeuvre, Verdi n'a signé que des chefs-d'oeuvre. En cette année anniversaire de 2001 les mélomanes pourront découvrir ou redécouvrir sa musique grâce aux multiples spectacles et hommages musicaux qui lui seront rendus dans toutes les grandes salles et opéras du monde entier.